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Le parcours obésité au GHICL


L’obésité est une maladie chronique, issue de multiples causes, certaines bien identifiées (comportement alimentaire, sédentarité), d’autres en cours d’explorations (génétique, microbiote intestinal, sommeil…). Il s’agit en réalité plus d’un syndrome, recoupant plusieurs troubles somatiques (cardiovasculaires, respiratoires, articulaires…) auxquels se rajoutent souvent une souffrance psychologique et sociale.

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Une structuration de l’activité

 

Les services de chirurgie viscérale et digestive (Docteur Nunes) et d’endocrino-diabétologie (hôpital de jour des maladies chroniques, Docteur Delecourt) de Saint Philibert ont décroché leur labellisation par l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour leur qualité de prise en charge de l’obésité adulte.

 

La clinique Sainte Marie structure également son activité avec l’arrivée du docteur Moldovanu, chirurgien, d’une diététicienne impliquée sur l’ensemble du parcours, et l’appui du service d’endocrinologie de Saint Philibert (Docteur Lemaître).

 

En l’absence de traitement standard ou de «recette miracle», la prise en charge pluridisciplinaire à orientation médicale et/ou chirurgicale s’appuie sur un plateau technique complet et la disponibilité d’avis complémentaires, palette offerte par l’ensemble des sites. «La pluridisciplinarité de la préparation, couplée à l’arrivée des techniques chirurgicales bariatriques, ont permis de structurer des parcours de qualité, aujourd’hui reconnus» explique Guillaume Dayez, chargé de mission projet médical.

 

La chirurgie bariatrique, pour qui ?

 

La chirurgie bariatrique est réservée aux personnes :

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La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un suivi pré-opératoire de 6 à 12 mois. Le parcours débute par une consultation avec le chirurgien ou l’endocrinologue. Ils vérifient si le patient est opérable, présentent les risques et les bénéfices de chaque type d’opération, détaillent le suivi pré et post opératoire, les pertes de poids envisageables.

 

Le patient entre ensuite en hôpital de jour pour un bilan complet.

 

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La diététicienne fait une évaluation de ses habitudes alimentaires et définit avec le patient des objectifs de changement.

 

Le psychologue repère s’il y a des troubles qui pourraient compromettre de façon temporaire l’opération. « Il y a aujourd’hui un problème de discrimination envers les personnes obèses. Elles s’approprient ce regard négatif sur elles-mêmes. Il est essentiel qu’elles reprennent confiance en elles et retrouvent une image positive », explique Marie-Emmanuelle Jeanjean, médecin nutritionniste.

 

L’éducateur médico-sportif évalue l’activité physique actuelle, analyse les freins, essaye de motiver le patient à augmenter sa dépense énergétique… « Certains clubs sportifs et piscines proposent des horaires spécifiques et des séances adaptées. »

 

L'infirmière d'éducation thérapeutique effectue le diagnostic éducatif initial et coordonne les parcours du patient.

Le parcours se poursuit avec trois séances de travail par groupe de 10, étalées sur 9 mois. Pendant deux heures, les patients échangent avec le psychologue et la diététicienne. Selon Marie-Emmanuelle Jeanjean, «le fait d’être en groupe, d’être pris en charge, d’échanger avec d’autres personnes, se rendre compte qu’elles partagent les mêmes problématiques est essentiel.»

 

Le parcours se termine sur une dernière journée en hôpital de jour où les patients sont revus par toute l’équipe. Des examens complémentaires peuvent être demandés, à viser pré-opératoire.

 

L’équipe soignante se réunit ensuite en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) afin de décider si le patient peut être opéré. « C’est une décision collégiale (médecin, chirurgien, infirmière, psychologue, diététicienne) qui confirme ou non l’orientation chirurgicale, spécifie le chirurgien Antoine Cracco. Un non de l’un recale l’opération. »

 

Trois opérations possibles

 

Si les avis sont tous positifs, le patient est convoqué en consultation de chirurgie, où lui sont réexpliqués les modalités de l’intervention et les risques, et le choix définitif du type d’opération selon les préconisations médicales. Un suivi post opératoire se fait à 1 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans, 5 ans...

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La pose d’un anneau est de plus en plus rare, 5% des opérations.
Nous la pratiquons surtout sur des personnes âgées, qui ne sont plus opérables autrement, détaille Antoine Cracco.

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La gastrectomie sleeve, où l’on enlève 2/3 de l’estomac, pèse pour 70% des cas.

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Le reste est le by pass, où nous diminuons la taille de l’estomac et créons une dérivation du tube digestif.

 

La chirurgie bariatrique : une spécialité relativement jeune

 

«Avec l’anneau, nous nous sommes aperçu qu’il y a beaucoup d’inconfort alimentaire, et des réopérations, car l’anneau glisse, migre ou a une durée de vie limitée (15 ans environ). Sur la sleeve, nous avons 6 à 7 ans de retour, c’est une spécialité encore à conforter. Nous avons plus de recul sur le by pass qui se faisait pour d’autres pathologies. Mais nous avons encore beaucoup de choses à comprendre. Par exemple, pourquoi le diabète est amélioré dès l’opération avec le by pass ou pourquoi le grignotage peut reprendre au bout de deux ans. Beaucoup d’études sont en cours sur ces sujets.»

 

Poids à la ligne

 

«Notre association est née de deux volontés : la première, de patients ayant un besoin de partager leur vécu avec d’autres personnes étant en parcours de santé et la deuxième, du corps médical qui avait besoin d’un lien entre les soignants et les opérés» rappelle Sylviane Wolfcarius, sa présidente.

 

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Pour plus d'informations, cliquez sur l'image.

 

 

Le service de pédiatrie de Saint Vincent de Paul déjà labellisé en 2011
 
La prise en charge des enfants et adolescents débute par une consultation avec le pédiatre. Celui-ci détaille les antécédents de l’enfant, de sa famille et fait une évaluation de son environnement : activité à l’école, extrascolaire, à la maison, le temps passé devant un écran, son alimentation…
 
Puis les enfants et adolescents sont convoqués pour une évaluation pluridisciplinaire. De 5 à 12 ans, ils viennent en hôpital de jour et rencontrent pédiatre, diététicienne, éducateur médico sportif, infirmière spécialisée en éducation thérapeutique, chirurgien orthopédique et assistante sociale.
 
Les plus âgés (12-18 ans) viennent en hospitalisation pendant cinq jours pour une évaluation à la fois médicale et pluridisciplinaire, complétée d’ateliers pratiques comme des cours de cuisine.
 
Les équipes pédiatriques travaillent de concert avec les équipes qui gèrent les adultes en situation d’obésité afin de faciliter la transition de l’adolescence vers l’âge adulte.
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